Delacroix 2018

apparaît encore sur le marché de l’art de beaux dessins qui font alors le bonheur des collectionneurs privés, dès lors qu’ils n’ont pas été retenus par une institution publique. La sélection proposée par Jill Newhouse et Galerie de Bayser permet ainsi de découvrir—ou de retrouver—une quarantaine d’œuvres couvrant la quasi totalité de la carrière de Delacroix et dont l’historique peut être souvent suivi depuis la vente de l’atelier de Delacroix en 1864 et le passage dans d’illustres collections d’artistes, d’amateurs ou d’historiens: Edgar Degas, Jean-Baptiste Carpeaux, le comte Charles Edgar de Mornay, le baron Joseph Vitta, le docteur Georges Viau, Paul-Arthur Chéramy, Philippe Burty, etc . . . Feuilles abouties ou croquis rapides, copies, recherches pour des peintures connues ou quelque cycle décoratif, paysages liés à des souvenirs de jeunesse et au voyage en terre africaine, copies, félins et chevaux . . . autant de témoignages attestant, si besoin est, que la pratique assidue du dessin a été pour Delacroix le ferment régénérateur qui lui a permis de porter au plus haut les ressources si diverses de son art. Par la qualité de leur exécution unissant la force linéaire et la subtilité de la touche, par leur mise en page insolite, par le rendu du mouvement ou de la lumière, par le raffinement des détails ou le pouvoir suggestif des lignes rapides, sinueuses, une mention particulière doit être accordée, me semble-t-il, à la Feuille d’études pour le plafond du Salon du Roi, Palais Bourbon (Assemblée Nationale), Paris (cat. no. 21), au Lion attaquant un serpent (cat. no. 33), aux Feuille d’études de chevaux, tête d’oriental, nu feminin et paysage, exécuté sur un papier du Ministère de l’intérieur (cat. no. 27), Intérieur d’une maison morocaine (cat. no. 9), au Caïd ben Abou chef militaire dans un intérieur d’une maison marocaine (cat. no. 7).

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